Christophe Pelinq, dit Arleston, est né à Aix-en-Provence le 14 août 1963. Il passe son enfance à Madagascar puis revient en France, passe son bac et entre dans une école de journalisme à Marseille. De 1985 à 1989, il écrit plusieurs épisodes de la série Les Maîtres du Mystère pour France Inter. Dans la même période, il travaille en indépendant pour des agences de publicité et place ses premiers scénarii dans la bande dessinée avec Paul Glaudel. Il rencontre alors Mourad Boudjellal, qui vient de monter les éditions Soleil. En 1992, il débute les séries Les Maîtres Cartographes (avec Glaudel) et Léo Loden (avec Carrère) puis, un an plus tard, Les Feux d'Askell (avec Mourier). En 1994 nait Lanfeust de Troy qui deviendra un des plus gros succès de la bande dessinée. Trois ans plus tard, Arleston lance Trolls de Troy (avec Mourier), série dérivée de Lanfeust. En 1998, il participe à la création de Lanfeust Magazine, dont il devient le rédacteur en chef. Depuis, il partage son temps entre le journal et une dizaine de séries en parallèle.
Photo ©Noëlle Guillan

 

Didier Chrispeels, dit Crisse, naît le 26 février 1958, à Bruxelles. Adolescent, en regardant s’entraîner les vedettes du club d’Anderlecht, il rêve de devenir footballeur. Finalement, sa passion pour le dessin lui ouvre les portes de Spirou (où il anime Ocean’s Kings) en 1979, puis de Tintin (où il crée Nahomi, une petite princesse japonaise) en 1980. La découverte de Métal Hurlant et de la bande dessinée adulte marque une rupture dans sa carrière. Il s’installe en France, change de style, et se lance dans un genre qui lui tient à cœur depuis des années déjà : l’heroïc fantasy. Avec Goupil au scénario, il crée L’Epée de Cristal, un cycle en cinq volumes qui va vite devenir une des séries de référence du genre. En 1995, il fait des débuts remarqués en tant qu’auteur complet avec Perdita Queen, un thriller fantastique. Puis c’est l’arrivée aux éditions Soleil, où il se lance dans une ambitieuse saga de science-fiction : Kookaburra (trois tomes parus en 1997 et 1998). Parallèlement, il écrit de plus en plus pour ses amis dessinateurs, notamment N’Guessan (Petit d’Homme) et Fino (Les Ailes du Phaéton). En 2000, il revient à l’heroïc fantasy avec Atalante, une série basée sur une trame mythologique, et réalise un épisode du comics américain Tellos.
Photo © Crisse

 

Dany est né le 28 janvier 1943 en Belgique. Après des études graphiques orientées vers la publicité, il devient l'assistant de Mittéï puis entre au studio Greg en 1966. Il y travaille notamment sur Les As avant de donner naissance à la série Olivier Rameau, scénarisée par Greg. En 1975, il réalise avec Van Hamme Histoire sans héros. Trois ans plus tard, il crée Arlequin avec le même scénariste, puis retrouve Greg pour une reprise de Bernard Prince. Pendant les années 80, parallèlement à ses différents albums, il va produire de nombreux dessins publicitaires pour l'agence Exact Conseil. En 1990, nouveau tournant avec la publication d'un recueil d'histoires et d'illustrations coquines qui connaît un très gros succès, de même que les trois volumes suivants. Il se lance dans le scénario en 1992 avec Equator, qu'il dessine lui-même. Enfin, en 1997, il retrouve Van Hamme pour la suite d'Histoire sans héros, Vingt ans après.
Photo © Philippe Cauvin

 

Philippe Francq est né le 13 décembre 1961 à Etterbeek, en Belgique. Il entre à l'Institut Saint-Luc de Bruxelles en 1978. Il y restera six ans, suivant notamment les cours de Claude Renard et François Schuiten. Après une courte collaboration avec Bob De Moor et son service militaire, il démarre, en 1987, la série Des villes et des femmes, scénarisée par Bob De Groot. Un second album suivra un an plus tard alors que, parallèlement, il anime les aventures du policier Léo Tomasini, avec Francis Delvaux. 1990 marque le grand tournant de sa carrière, avec le démarrage en novembre de Largo Winch, une série écrite par Jean Van Hamme, qui connaitra vite un succès phénoménal. Le neuvième volume a constitué la meilleure vente de livres en France en 1998. Aujourd'hui installé dans le sud de la France, Philippe Francq s'est définitivement affirmé comme l'un des principaux dessinateurs réalistes de notre époque.
Photo © Philippe Cauvin

 

André Franquin est né le 3 janvier 1924 à Etterbeek, dans la banlieue de Bruxelles. A 20 ans, il passe une année à l’Institut Saint-Luc à Saint-Gilles, puis devient animateur au studio CBA. Il y rencontre notamment Morris, qui lui présente Jijé. Ce dernier le fera entrer chez Dupuis en 1946, puis lui succéder comme dessinateur de Spirou. Il le restera jusqu’en 1968, créant notamment les personnages du Marsupilami, de Zorglub et du Comte de Champignac. De 1955 à 1959, il anime Modeste et Pompon dans Tintin, et, en 1957, il crée celui qui deviendra son personnage emblèmatique : Gaston Lagaffe. Ce dernier sera au cœur de centaines de gags regroupés en 15 albums chez Dupuis puis Marsu Productions. Au début des années 70, il participe (avec Delporte et Macherot) au scénario de la série de Will, Isabelle. En 1977, il lance avec Yvan Delporte Le Trombone Illustré, un étonnant suplément ‘autonome’ de Spirou qui, en trente semaines d’existence, marquera profondément les esprits. C’est dans ce titre qu’il dessine ses premières Idées Noires, une série qu’il poursuivra dans Fluide Glacial. En 1987, avec Batem et Greg (puis Yann), il participe au lancement de la série Le Marsupilami, puis deux ans plus tard, conçoit les Tifous, des petits personnages qui feront l’objet d’une série de dessins animés scénarisés par Delporte, Fauche et Léturgie. Il meurt dans la sud de la France le 5 janvier 1997.
Photo © Alexandre Gazaï

 

André Juillard est né à Paris le 9 juin 1948. Il découvre le dessin dans Tintin et devient passionné d’Histoire en classe de sixième. Après deux ans de médecine, et quatre aux Arts décoratifs, il fait ses débuts en 1975 dans Formule 1 en dessinant un western puis les aventures médiévales de Bohémond de Saint Gilles. Il commence Isabelle Fantouri en 1976 avec Didier Convard, puis Masque rouge en 1978 avec Patrick Cothias. Avec ce dernier, il crée en 1982 Les Sept vies de l’Epervier. Parallèlement, Juillard dessine Arno, une épopée napoléonienne écrite par Jacques Martin. Seul, il publie Le Cahier bleu (1994, meilleur album à Angoulême 95) et Après la pluie (1998), deux histoires contemporaines. En 1995, il retrouve Cothias pour Plume aux vents, la suite des Sept vies. Enfin, en 1999, il dessine La Machination Voronov, une aventure de Blake et Mortimer imaginée par Yves Sente. André Juillard a obtenu le Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 1996. Il vit et travaille à Paris.
Photo © Philippe Cauvin

 

Maurilio (dit Milo) Manara est né le 12 septembre 1945 à Luson, en Italie. Il fait des études d'architecture et découvre la BD (en 1967) avec Barbarella. A partir de 1969, il collabore à plusieurs pockets érotiques puis anime la revue satirique Telerompo avec Silverio Pisu. Ce dernier signe en 1976 le scénario du Singe, l'album qui fera connaître le dessinateur. Durant les deux années suivantes, Manara participe aux collections L'Histoire de France en BD et La Découverte du Monde, chez Larousse. Entre temps, la série des Giuseppe Bergman est née dans A Suivre, sur les conseils de Hugo Pratt. En 1983, le magazine Playmen passe commande d'une bande dessinée érotique. Ce sera Le Déclic, qui connaîtra un énorme succès international. Deux ans plus tard, il dessine L'Eté Indien, une grande fresque scénarisée par Pratt. Depuis, entre deux succès dans l'érotisme, il a continué Bergman, dessiné deux albums sur des scénarii de Federico Fellini, puis retrouvé une dernière fois Hugo Pratt pour El Gaucho. Après un nouvel album érotique en 1998 (Le Piège), il connaît une double actualité ce printemps avec les sorties de La Bête (réédition du Singe chez Albin Michel) et de Aphrodite (le texte de Pierre Louÿs, illustré par de grandes aquarelles).
Photo © Philippe Cauvin

 

Mézières Jean-Claude
Auteur de bande dessinée

Né à Paris le 23 septembre 1938, Jean-Claude Mézières entre à quinze ans aux Arts Appliqués. Pendant ses études, il commence à publier quelques récits dans Fripounet et Marisette et Cœurs Vaillants. Il fait ensuite deux ans et demi de service militaire entre la France et l’Algérie, puis travaille pour une encyclopédie illustrée éditée par Hachette et pour l’agence de publicité créée par le fils de Jijé. En 1965, il part aux États Unis où il va réaliser un de ses rêves : devenir cow-boy ! Il y restera un an et demi, retrouvant là-bas son ami d’enfance, Pierre Christin. En 1966, ils signent leurs premières BD ensemble dans Pilote, avant de créer, un an plus tard, le personnage de Valérian. Trente-cinq plus tard, les éditions Dargaud s’apprêtent à publier le dix-huitième album des aventures du voyageur spatio-temporel, plusieurs autres livres étant également venus compléter l’univers de la série (Par les chemins de l’espace, Les Habitants du Ciel,…). En 1987, Mézières et Christin publient Lady Polaris, un grand roman graphique, puis, deux ans plus tard, lancent Canal Choc, une expérience collective destinée à donner une première chance professionnelle à de jeunes auteurs. Parallèlement à ses travaux BD, Jean-Claude Mézières réalise régulièrement des illustrations pour la presse, la publicité ou le cinéma. Il a notamment travaillé pendant toute une année avec Luc Besson sur Le Cinquième élément. Jean-Claude Mézières a obtenu le Grand Prix de la Ville d’Angoulême en 1984.
Photo © Régis Houlet

 

Frank Pé, dit Frank, est né en 1956 à Ixelles, en Belgique. En 1973, il signe une ‘carte blanche’ dans le journal Spirou, et débute des études d’Arts Plastiques à l’Institut Saint-Luc de Bruxelles. Il retrouve ensuite Spirou où, après quelques illustrations, il crée le personnage de Broussaille. Celui-ci attendra quelques années avant de connaitre sa première véritable aventure en bandes dessinées, Les Baleines Publiques (sur scénario de Bom). Elle sera suivie de deux autres, Les sculpteurs de lumière et La nuit du chat. En parallèle est né un autre personnage, L’Elan, qui va animer les bas de pages du journal pendant plus de cinq ans. En 1984, il dessine les aventures de Vincent Murat puis, en 1989, il coordonne Entre chats, un album collectif publié par les éditions Delcourt. L’année 1993 marque un tournant dans sa carrière puisqu’il s’associe au scénariste Bonifay pour créer, dans la collection Aire Libre, la trilogie Zoo dans laquelle il développera une nouvelle technique graphique. Parallèlement aux deux premiers albums de cette série, il ira travailler quelque temps au Japon (en 1993) et participera au dessin animé The quest of Camelot, réalisé par la Warner Bros (en 1997). Il vit et travaille à Bruxelles au milieu de ses poissons...
Photo © Philippe Cauvin

 

Rabaté Pascal
Auteur de bande dessinée

Né à Tours le 13 août 1961, Pascal Rabaté fait des études aux Beaux-Arts puis divers petits boulots, avant de publier ses trois premiers albums chez Futuropolis : Les Amants de Lucie (1989), Exode (1989) et Vacances, vacances (1990). Ces trois récits seront repris en 1999 chez Vents d’Ouest dans le recueil Premières cartouches. En 1990, il publie également A table, chez Week-end Doux, puis, un an plus tard, Signé Raoul, aux éditions Rackham. Villa mon rêve et A la noce comme à la noce, les deux premiers épisodes des Pieds dedans marquent son entrée chez Vents d’Ouest en 1992. Un troisième album de la même série suivra en 1995 (Dans la dentelle), puis une intégrale en noir & blanc en 1997. Entre-temps sont parus Ex-voto, un album sur l’après-guerre de 14 scénarisé par Zamparutti, et Un ver dans le fruit, une chronique paysanne inspirée par Bernanos et Simenon, qui vaut au dessinateur une vraie reconnaissance critique et publique. Un phénomène qui s’amplifie à partir de 1998, avec les quatre volumes d’Ibicus, adaptation fleuve d’un roman écrit en 1924 par le russe Alexis Tolstoï. Parallèlement à ce cycle, il retrouve Zamparutti pour Un temps de Toussaint (Amok, 1999) et écrit des histoires pour d’autres dessinateurs : Jacques a dit et Le jeu du foulard pour Prudhomme (Charrette, 1998 et 1999), Les yeux dans le bouillon pour Virginie Broquet (Casterman, 2000) et Tartines de courants d’air pour Bibeur-Lu (Vents d’Ouest, 2001). Il vit et travaille à Angers.
Photo © Pissavi-Yvernault

 

Tillieux Maurice

Maurice Tillieux est né le 7 août 1921 à Huy, en Belgique. Il fait une école de navigation, mais la guerre met fin à ses rêves maritimes. Après avoir exercé divers petits métiers, il se lance dans l’écriture de romans policiers en 1943, et publie en parallèle ses premiers dessins dans Le Moustique. En 1946, il devient l’homme à tout faire de Bimbo, puis le principal auteur de Jeep/Blondine. Un an plus tard, il débute dans Héroïc-Albums, où il dessine plusieurs récits réalistes et crée les personnages de Bob Bang et surtout de Félix, un détective à qui il fera vivre de nombreuses aventures. Au cours de ses premières années de travail, il signe également dans Blondine, L’Explorateur, Le Journal de Paddy et Risque-Tout (où il lance Marc Jaguar). En 1956, après l’arrêt d’Héroïc-Albums, il crée pour Spirou la série Gil Jourdan, directement inspirée par Félix. Le jeune détective et ses deux accolytes, l’ancien voleur Libellule et le policier Crouton, connaîtront une belle carrière de 16 albums. Dès 1957, il anime également les gags de César dans Le Moustique. De plus en plus sollicité pour écrire des scénarios pour d’autres dessinateurs, il transmet le dessin de Gil Jourdan à Gos en 1969. Il signera de nombreux épisodes de Tif et Tondu (pour Will), La Ribambelle (pour Roba), Jess Long (pour Piroton), La Ford T (pour Francis), Natacha (pour Walthéry)… et d’autres encore ! Il meurt des suites d’un accident de la route le 2 février 1978.
Photo © François Walthéry

 

Tirabosco Tom
Illustrateur - Auteur de BD
Références principales : Libération, les Inrockuptibles, Tribune de Genève, Dimanche.ch.
Principales œuvres : Ailleurs, au même instant, Les fonds de poches, Les cailloux de Chacha, Narcissimo, L’Emissaire, La petite fille et la mort, Seul au monde La légende du quatrième roi, Cabinet de curiosités, Le colporteur, Week-end avec préméditation.

Tom tirabosco est né à Rome un jour d’avril 66. il vit à Genève depuis plus de 30 ans et dessine depuis presque autant de temps. Après un diplôme des Beaux-Arts à Genève, il s’installe une année à Paris où il aura l’occasion de travailler pour divers journaux comme illustrateur (Libération, les Inrockuptibles). En 1997 il gagne le Prix Töpffer pour la jeune BD décerné par la Ville de Genève. Parallèlement, il publie des livres pour enfants et des bandes dessinées. On peut également voir ses dessins dans la Tribune de Genève, ou dimanche.ch.
Pour en savoir un peu plus, vous pouvez visiter son site: http://www.tirabosco.com
Photo©Noëlle Guillan

 

Zep

Philippe Chapuis est né à Genève en 1967. Dès l’âge de cinq ans, il se lance dans sa première BD ! Sept années plus tard, il crée son premier fanzine, qu’il appelle Zep en référence à l’un de ses groupes préférés, Led Zeppelin. A partir de cet instant, ce nom sera également sa signature. Après des études à l’Ecole des Arts Décoratifs de Genève, il collabore au journal Spirou et publie ses premiers albums : Victor n’en rate pas une (Kesselring, 1988), Léon Coquillard (GSSA, 1990) et Kradok (Atoz, 1991). Parallèlement, il travaille pour plusieurs journaux suisses, comme L’Hebdo, Femmes d’Aujourd’hui, Le Nouveau Quotidien ou Sauve qui peut. C’est dans ce dernier qu’il crée Titeuf, un petit personnage tout de suite repéré par Jean-Claude Camano, des éditions Glénat, qui lui propose d’en faire le héros d’une série d’albums. Le succés se confirme au fil des sept titres parus depuis, jusqu’à prendre des proportions phénoménales. En parallèle, Zep se met en scène adolescent dans Les Filles Electriques et L’Enfer des Concerts (Dupuis, 1997 et 1999). Chaque année, il met également sa notoriété et son personnage fétiche au service de causes associatives ou humanitaires. Enfin, depuis 1998, il participe très activement au petit mensuel des éditions Glénat, Tchô!
Photo © Steeve Iuncker